Kinabatangan – biodiversité et huile de palme

Le long du fleuve Kinabatangan, sur la partie malaisienne de l’île de Bornéo, les forêts sauvages encore préservées sont aujourd’hui entrecoupées par de vastes plantations de palmiers à huile. Autre menace sur la fragile faune de l’île : Chitala ornata, une espèce invasive de poissons carnivores qui se répand à grande vitesse dans la région.

Pour mesurer les impacts de ces bouleversements sur la biodiversité locale, la mission s’est déroulée, pendant la saison sèche, tant sur les portions du fleuve les plus préservées, que dans les zones impactées par l’industrie de l’huile de palme.

Là où les palmiers ont pris le pas sur la forêt, les échantillons collectés se sont avérés bien plus pauvres en espèces…

L’objectif était de comparer les communautés de poissons et de relever la présence de mammifères rares et d’espèces invasives sur ces territoires. Sans surprise, là où les palmiers ont pris le pas sur la forêt, les échantillons collectés se sont avérés bien plus pauvres en espèces… Si les sites préservés kinabatangan ont révélé grâce à l’ADNe la présence de nombreux mammifères (deux espèces de loutres, des éléphants d’Asie, une espèce rare de pangolin…), certains manquent à l’appel, comme l’emblématique orang-outan.

Pour l’heure, l’équipe espère pouvoir effectuer une autre expédition sur place, en saison des pluies, pour tenter d’accéder à un maximum de sites et ainsi obtenir une vision plus globale de la biodiversité présente. Et peut-être détecter, cette fois, des traces d’ADN du grand singe au pelage roux.