ADNe : quel intérêt pour les solutions fondées sur la nature ?

Les Solutions fondées sur la Nature (SfN) sont définies par l’UICN comme “les actions visant à protéger, gérer de manière durable et restaurer des écosystèmes naturels ou modifiés, pour relever directement les défis de société de manière efficace et adaptative, tout en assurant le bien-être humain et en produisant des bénéfices pour la biodiversité”.

Elles se déclinent en trois types d’actions, qui peuvent être combinées dans les territoires : la préservation d’écosystèmes fonctionnels et en bon état écologique, l’amélioration de la gestion d’écosystèmes pour une utilisation durable par les activités humaines et la restauration d’écosystèmes dégradés voire la création d’écosystèmes.

UNE RÉPONSE AUX DÉFIS DES TERRITOIRES

Les SfN peuvent être mises en place dans tous types d’écosystèmes (littoraux, montagnes, forêts, plaines, agro-écosystèmes, bassins versants, urbains…). Elles permettent de répondre à divers défis sociétaux et sont ainsi fondamentales pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durables (ODD), en particulier l’ODD 1 (pauvreté), l’ODD 2 (faim « zéro »), l’ODD 3 (bonne santé et bien-être), l’ODD 6 (eau), l’ODD 11 (villes et communautés durables) et l’ODD 13 (changements climatiques). Ces solutions apportent, au-delà de la réponse à un défi sociétal, des bénéfices pour la biodiversité : restauration des fonctionnalités écologiques, retours d’espèces ordinaires ou patrimoniales… Ces gains sont un objectif incontournable des SfN.

UN SUIVI INDISPENSABLE DES BÉNÉFICES POUR LA BIODIVERSITÉ

Mesurer les bénéfices pour la biodiversité est crucial pour s’assurer de la pertinence des projets et convaincre les décideurs et les gestionnaires de l’intérêt de la mise en place d’une SfN. Pour cela, il convient de définir, dès la conception du projet, les indicateurs et les différentes modalités de suivi à mettre en place, avec leur fréquence et les moyens associés.

L’ADNe est une des méthodes permettant d’étudier les bénéfices des SfN pour la biodiversité, en particulier pour le suivi des espèces. Grâce à de simples prélèvements d’eau ou de sol, il est possible d’inventorier l’ensemble des espèces présentes sur le site étudié ou ayant laissé des traces de leur passage. Cette approche, qui sera complémentaire des techniques d’inventaire traditionnelles, permettra de travailler à des échelles spatiales et temporelles importantes et ainsi de suivre efficacement le retour d’espèces animales ou végétales, voire l’apparition de nouvelles espèces.